Mieux vivre en société – journal N°28 – mars 2015

La vie chrétienne concerne-t-elle exclusivement notre vie privée et quelques événements publics de notre vie de famille, comme le mariage ou des funérailles ? Notre engagement dans le monde associatif ou politique ainsi que l’organisation de la vie sociale n’a-t-elle rien à voir avec notre engagement en tant que chrétien ? Qu’en est-il de notre vie professionnelle : sur quelles valeurs s’appuient nos choix et nos décisions ?

zachee3_journal28

Dans une société laïque, il est clair que les convictions religieuses de chacun doivent, au nom du principe de la liberté religieuse, à la fois être respectées et ne pas être imposées aux autres. Il convient donc que les croyances religieuses ne soient pas mises en avant dans les domaines publics. Néanmoins, si quelqu’un trouve dans sa religion, quelle qu’elle soit, des principes qui l’aident à mieux vivre ensemble, à favoriser le bien commun, à oeuvrer pour la justice sociale, à mettre ses talents au service de la collectivité, alors il possède le droit, voire le devoir moral de mettre en oeuvre ces principes. Dans ce cas, en effet, la finalité n’est pas la promotion de telle religion, mais l’augmentation du bien commun. Ce n’est pas du prosélytisme que de vouloir être artisan de paix ou de chercher la réconciliation, parce que dans les principes évangéliques, un certain nombre sont universels et peuvent servir au bien de tout homme, indépendamment de la dimension religieuse. Un certain nombre de ces principes ont d’ailleurs été repris dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

La pensée sociale de l’Église est un trésor à partager avec notre monde…

Le commandement de Jésus de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés, a poussé les chrétiens depuis vingt siècles à prendre soin de tous les besoins des hommes, depuis l’éducation, la santé, le travail, la nourriture, la musique… en créant les premières écoles, les premières universités, les écoles de musique, les centres artistiques, les premiers hôpitaux, les premières écoles d’agriculture…
L’Église a aussi élaboré une réflexion systématique sur la condition sociale, en particulier depuis le XIXe siècle, pour trouver une solution à la pauvreté
grandissante, conséquence de l’industrialisation et de l’urbanisation. Le souci du chrétien est de respecter les principes, tels la dignité de la personne, le bien commun, la justice sociale, la solidarité, la bonne répartition des richesses… dans des contextes politiques et économiques souvent contraires.
Comment promouvoir la solidarité dans un monde de plus en plus individualiste ? Comment exercer l’autorité de façon juste, dans l’entreprise, dans la famille, à l’école ? Comment consommer de manière équitable ? L’expérience et la réflexion de l’Église sur les questions sociales et économiques sont un trésor à partager avec notre monde. Un certain nombre de textes fondamentaux peuvent aider. Une synthèse des documents principaux a été publiée en 2005, sous le titre Compendium de la Doctrine sociale de l’Église. Malheureusement, trop de chrétiens ignorent encore ce trésor. Le parcours Zachée est une manière originale de le découvrir de façon personnelle et concrète.

Père Michel Lovey

Pour aller plus loin

 

Deux sites Internet permettent d’approfondir la question de la pensée sociale de l’Eglise:zachee2_journal28
http://www.doctrine-sociale-catholique.fr/
http://www.penseesociale.catholique.fr/-La-pensee-sociale-de-l-Eglise-.html

Parmi les nombreux livres, à recommander celui du professeur Patrick de Laubier aux éditions Téqui : La pensée sociale de l´Église catholique.

D’autres articles dans le journal paroissial sur le même sujet :

L’enseignement catholique à la lumière de la pensée sociale chrétienne – journal N°28

Parcours Zachée ou comment vivre la doctrine sociale de l’Eglise au quotidien – Journal N° 27

Se renseigner sur le « parcours Zachée »

http://www.zachee.com/