Sur le pont de Vernaison – journal N°28 – mars 2015

Le pont de Vernaison en 2015

Le pont de Vernaison en 2015

Le premier pont de Vernaison

Avant 1900, on traversait le Rhône avec un bac à traille dont les deux piles, qui existent encore, servaient à tendre un câble qui maintenait et guidait un bac reliant les deux rives. Dès 1846, l’intérêt de relier les deux rives devenait évident et, le 8 avril 1892, les travaux commencèrent. Le pont fut livré à la circulation le 15 avril 1902. La commune fit un emprunt important et les communes de Charly, Millery et Brignais agirent de même. Le 31 mars 1902, l’inauguration fut l’occasion de grandes fêtes en présence du ministre de la Marine. Ce pont fut pendant longtemps un des plus grands ponts suspendus avec une portée de 232 mètres entre les deux piles, supportant une charge de 11 tonnes. 38 ans après, le 20 juin 1940, l’armée française faisait sauter le pont.

Source : Claudius Bourdin, « Petite histoire de Vernaison, mon village »

Le pont sur le Rhône avant le percement du canal, vers 1960

Le pont sur le Rhône avant le percement du canal, vers 1960

Poème

Vernaison
[…] Toi, mon Village, tu es resté intact,
Tes vieilles maisons, aux tuiles creuses bien posées,
Ta place, ton clocher, il ne manque que le bac,
Mais un pont tout neuf l’a remplacé.
Ce que j’aime le plus, tu vois,
C’est lorsque j’arrive de l’autre côté du pont,
J’aperçois ton clocher qui me dit « Viens, tu es chez toi,
Et, à coeur perdu, je me réfugie dans ta maison.
Le dimanche, je gravis les escaliers
Et après une messe, je sors libérée.
Merci, mon Dieu, de ne m’avoir point oubliée.
Vernaison, la Coquette.
Lorsqu’on t’appelle ainsi,
Tu redresses ta silhouette
Et de partout tu te fleuris.
Serais-tu devenue Altière
Avec ton beau pont et ton aire de jeux ?
Nous, nous te voyons belle et nous sommes fiers !
Mais, c’est nous, tes enfants, qui devant toi,
baissons les yeux.

Le 18 janvier 1988, Marie Gonnard