Audioprothésiste : un métier de soin avant tout – journal N°30 – septembre 2015

Nos villages, lieux de rencontres, lieux de vie

 

Au village ? On se connaît, on échange des nouvelles, on se rencontre, on y vit.
Les commerces, les services au village, permettent cette vie communautaire : la proximité, la rencontre, l’échange.
« Je prends mon bonnet, mon cabas et j’y vais… » « Tu vas où ? » « Au village, faire mes courses ».
Nos commerçants et tous ceux qui nous ofrent leurs services si près de chez nous : boulangers, épiciers, bouchers/charcutiers, fromagers, vêtements,maraîchers, presse, cafés, agents immobiliers, pharmaciens, médecins, kinés, dentistes, coifeurs, feuristes, et encore… et encore… sont nombreux. Souhaitant entourer tous ces professionnels de notre sympathie, nous lançons cette rubrique : « Votre métier nous intéresse ».

Dans les prochains numéros, nous vous présenterons le quotidien de ces personnes, leur vocation, la passion qui les anime. Nous découvrirons
aussi les efforts qu’ils déploient pour bien nous servir.

Marguerite Moulin

 

Audioprothésiste : un métier de soin avant tout

 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Fils d’une maman infirmière (métier d’accompagnement et de soin) et d’un papa ingénieur dans le son, c’est pour moi comme une sorte de
convergence vers ce métier.

Quel est votre parcours ?

A la suite d’un baccalauréat scientifique, j’ai suivi une formation sur trois ans à l’Institut des Sciences et techniques de la réadaptation de Lyon (faculté de médecine).
Audioprothésiste diplômé d’État depuis 2009, j’ai eu la chance d’exercer au sein de différents laboratoires en tant que salarié.

En quoi consiste votre métier ?

C’est tout d’abord l’accompagnement du patient dans sa démarche de rééducation auditive :
Comme la vue, notre audition baisse petit à petit au cours des années. De la même manière, il est important de la remonter doucement. En effet, notre cerveau a besoin de temps pour se redévelopper afin de pouvoir bien interpréter les informations que vont lui envoyer nos oreilles grâce aux aides auditives.
La rééducation auditive est donc une période cruciale de l’appareillage. Elle doit être réalisée progressivement sur plusieurs semaines afin de laisser le temps au patient de s’habituer tranquillement à ses appareils auditifs.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous installer en tant qu’indépendant ?

Depuis quelques années, plusieurs discounters entrent sur le marché de l’audition et proposent des appareils à prix cassés qui s’expliquent par une moindre qualité de service et quantité de temps mis à partie pour la prise en charge du patient. Combien de patients viennent me consulter avec beaucoup d’appréhension, car ils connaissent dans leur entourage des personnes déçues par des résultats peu efficaces !
Pourtant, grâce à l’avancée des technologies numériques, les appareils d’aujourd’hui sont de plus en plus discrets, confortables et performants. Il devenait donc vital pour moi de m’installer en tant qu’indépendant pour continuer à exercer un métier en accord avec mes valeurs.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier ?

Ce qui me porte principalement, c’est l’aspect humain de ce métier basé sur l’ écoute et l’ échange avec mes patients : il intervient directement sur
la préservation de leur autonomie et leur qualité de vie. Un bon accompagnement, à travers une adaptation personnalisée, du temps, de la pédagogie et du soutien préserve une vie sociale active, évite l’isolement et entretient les capacités neuronales, en particulier l’attention et la mémoire