Nous sommes plongés dans un monde où la parole est omniprésente, parole que nous écoutons mais aussi parole que nous lisons. Mais toute parole ne fait pas grandir…
Parole qui espère
Pour parler avec justesse, il est nécessaire de savoir écouter l’autre, de l’écouter avec le cœur. Nous avons du mal à prendre le temps de nous écouter. Ecouter l’autre, c’est lui témoigner de l’importance qu’il a. C’est ainsi que notre parole devient réponse à son attente. Voilà qui devrait approfondir nos relations, si chacun pouvait dire à l’autre : « J’espère en ta parole ! » (psaume 118, 74)
Parole qui éclaire
Nous le savons bien, il est des paroles qui assassinent. Les vraies paroles sont celles qui révèlent le beau qui est en l’autre, qui mettent en lumière ce qui est en train de germer et de grandir : oser une parole qui ouvre à l’espérance et non qui enferme dans les maladresses. Avant de parler, il convient d’être bienveillant, de vouloir le bien de l’autre. Voilà qui devrait embellir nos relations, si chacun pouvait dire à l’autre : « Ta parole est la
lumière de mes pas ! » (psaume 118, 105)
Parole qui relève
La parole bienveillante non seulement éclaire, mais elle met en route, elle relève. Cela suppose que nous ayons à cœur de servir la vie en l’autre. Nous pouvons avoir de bonnes paroles envers les autres mais qui ont du mal à se traduire en actes. Une parole qui fait grandir est une parole qui nous engage en nous faisant sortir de nous-mêmes. Voilà qui devrait donner du poids à nos relations si chacun pouvait dire à l’autre : « Fais-moi vivre selon ta parole ! » (psaume 118, 25)
Tout au long de cette nouvelle année pastorale, prenons le temps de nous écouter les uns les autres et faisons en sorte que nos paroles soient porteuses de vie et d’espérance envers chacun. Assurément, c’est ainsi que Dieu parle au cœur de notre cœur, faisant dire à Pierre : « Tu as les
paroles de la vie éternelle ! » (évangile de Jean 6, 68). Voila la Parole qui fait grandir…
Père Bruno Houpert
curé de Sainte-Blandine-du-Fleuve