Homélie du 1er janvier 2020

Luc 2, 16-21 – Sainte Marie Mère de Dieu !

Cette fête fait mémoire du Concile d’Éphèse (431), où Marie a été proclamée Theotokos, ce qui veut dire : Mère de Dieu. Il est significatif que, depuis le 5ème siècle, l’Église, après avoir célébré solennellement la naissance du Sauveur, veuille commencer la nouvelle année sous la protection maternelle de Marie, Mère du Sauveur et notre Mère.

Nous célébrons également la Journée Mondiale de la Paix, car au début de l’année on célèbre toujours cette journée de la paix, dont le message ne peut être ignoré par les chrétiens qui doivent travailler courageusement pour la paix qui est menacée dans le monde.

Le Pape François a intitulé son Message pour cette Journée Mondiale de la Paix, dans sa 53ème édition, comme suit : La paix comme chemin d’espérance : dialogue, réconciliation et conversion écologique, en concluant que la paix se réalise autant qu’on l’espère.

L’Église contemple aujourd’hui, avec reconnaissance, la maternité de la Mère de Dieu, modèle de sa propre maternité envers nous tous. L’évangile nous présente la rencontre des bergers avec l’Enfant qui est accompagné de Marie, sa Mère, et de Joseph. La discrète présence de Joseph suggère son importante mission de gardien du grand mystère du Fils de Dieu. Tous ensemble, bergers, Marie et Joseph, avec le petit enfant couché dans la crèche, sont comme une belle image de l’Église en adoration.

La crèche : Jésus est déjà là, c’est Marie qui l’a mis dans la crèche ! Luc parle aussi d’une rencontre des bergers avec Jésus. En effet, sans l’expérience d’une rencontre personnelle avec le Seigneur, on ne trouve pas la foi. Seule cette rencontre, qui comporte d’une certaine façon, un voir et, un toucher, rend les bergers capables de témoigner de la Bonne Nouvelle, d’être de véritables évangélisateurs qui puissent « raconter ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant ».

Voici un premier fruit de la rencontre avec le Christ : « Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement ». Demandons la grâce de savoir aussi susciter cet étonnement, cette admiration chez ceux et celles auxquels nous annonçons l’Évangile.

Et voici un second fruit de cette rencontre : « Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu ». L’adoration de l’Enfant est une source d’enthousiasme pour communiquer ce qu’ils ont vu et entendu, ce qui les amène à la prière de louange et à l’action de grâces au Seigneur.

Marie, Maîtresse de contemplation, qui « gardait toutes ces choses, pour les méditer dans son cœur », nous aide à garder et méditer dans notre cœur tous les évènements que nous sommes en train de célébrer, pour les méditer et partager en famille.

Nous commençons aujourd’hui une “nouvelle année”. Comment sera-t-elle ? Qu’est-ce que j’attends de cette nouvelle année ?  Qu’est-ce que je souhaite vraiment ? De quoi ai-je besoin ? À quoi vais-je consacrer le plus important et le plus précieux de mon temps ? Que pourrait-être pour moi quelque chose de vraiment neuf et bon en cette nouvelle année qui commence ? Et tant de questions.

La vraie nouveauté de cette année ne nous viendra pas du dehors. Elle ne peut jaillir que de notre intérieur. Cette année sera vraiment nouvelle si j’apprends à croire d’une manière nouvelle et plus confiante ; si je sais trouver des gestes nouveaux et plus aimables dans ma vie familiale et professionnelle ; si j’éveille dans mon cœur une compassion nouvelle à l’égard de ceux et celles qui souffrent ; si, à l’image de Marie et des bergers, je suis capable de témoigner de la Bonne Nouvelle, d’être un véritable évangélisateur, ou évangélisatrice, pour partager ce que j’ai contemplé dans mes rencontres avec le Christ.

Bonne et heureuse Année 2020 de la main de la Bienheureuse Vierge Marie,
Mère de Dieu et de l’humanité.

Père Javier