Le Pape dénonce l’exploitation du corps des femmes.
Dans ce texte, qui s’adresse aux chefs d’État et de gouvernement du monde entier, il est dit que pour parvenir à un monde qui » soit une maison de paix et non un champ de bataille « , il est nécessaire de mettre la dignité de chaque femme au centre. Chaîne de radio SER (Service Espagnol de Radiodiffusion)
Le Pape François à la messe solennelle du 1er janvier / Angelo Carconi (EFE)
Le Pape a donné raison aux femmes, dont les corps sont sacrifiés sur des « autels profanes » comme la publicité, le profit et la pornographie, et a dénoncé le fait que la maternité est continuellement « humiliée » par une société qui ne cherche que la « croissance économique ».
« Combien de fois le corps de la femme est sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du profit, de la pornographie, exploité comme un terrain à utiliser. Il doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré. C’est la chair la plus noble du monde, car elle a conçu et donné naissance à l’Amour qui nous a sauvés « , a dénoncé le Souverain Pontife.
Ainsi, le Pape a défendu que l’humanité doit mettre la femme au centre parce qu’elle est « source de vie » et que, au contraire, elle est continuellement « offensée, battue, violée, incitée à se prostituer et à éliminer la vie qu’elle porte dans son sein ». « Toute violence infligée aux femmes est une profanation de Dieu, née d’une femme. Le salut de l’humanité vient du corps d’une femme : de la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité « , a-t-il déploré. C’est pourquoi il a demandé que le corps de la femme soit « libéré du consumérisme » et donc « respecté et honoré ».
François a fait ces considérations dans l’homélie de la Messe qu’il a célébrée en ce premier jour de l’année, alors que l’Église célèbre la 53ème Journée mondiale de la Paix qui s’ouvre en 2020 avec la dénonciation que les guerres commencent « à cause de l’intolérance à la diversité des autres, qui favorise le désir de possession et la volonté de dominer ».
Dans le texte qu’il adresse aux chefs d’État et de gouvernement du monde entier, le Pape situe l’origine des conflits dans « la haine qui incite à la destruction, l’enfermement de l’autre dans une image négative, l’exclusion et l’élimination de l’autre ».
Dans sa première homélie de l’année, le Souverain Pontife a également souligné l’un des thèmes qui ont défini son pontificat : les flux migratoires. Dans ce sens, il a déploré qu’il y ait des mères qui « risquent d’entreprendre des voyages douloureux pour essayer désespérément de donner un meilleur avenir au fruit de leurs entrailles, et qui sont considérées comme des nombres qui dépassent le quota par des personnes qui ont l’estomac plein, mais avec des choses, et un cœur vide d’amour ».
Ainsi, il a déclaré que les femmes manifestent que le sens de la vie n’est pas de » produire des choses, mais de prendre au sérieux celles qui sont déjà là « . En outre, il a invité les fidèles à regarder avec le cœur, car c’est seulement ainsi que l’on peut voir la personne » au-delà de ses erreurs, le frère au-delà de ses faiblesses, l’espérance au milieu des difficultés « .
Pour le Pape, il est clair que pour parvenir à un monde meilleur, qui « est une maison de paix et non un champ de bataille », il est nécessaire de mettre la dignité de chaque femme au centre. » Les femmes sont des donatrices et des médiatrices de paix et doivent être pleinement associées au processus de prise de décision. Parce que lorsque les femmes peuvent transmettre leurs dons, le monde est plus uni et plus en paix. Par conséquent, « une conquête pour les femmes est une conquête pour toute l’humanité « , a-t-il dit.
Enfin, l’évêque de Rome a déclaré que » l’Église a un cœur de mère » et que, par conséquent, il est impossible de la comprendre si l’on ne regarde que » ses structures, ses programmes et ses tendances « . » L’ennemi de la nature humaine, le diable, essaie de la diviser, en mettant en avant les différences, les idéologies, les pensées et les côtés partisans « , a-t-il conclu.
(Traduction par le père Javier)