Homélie du mercredi des Cendres 2021

HOMELIE MERCREDI DES CENDRES 2021 / 17-02-21

 

1 ère lecture : Joël 2, 12 – 18 Evangile : Matthieu 6, I — 6 et 16 — 18.

 

La conversion est le fruit de la Parole de Dieu.   Elle n’est pas qu’un simple regret, un remords, un sentiment de culpabilité. Elle est un changement radical de vie, un retournement du cœur et de l’esprit que l’être humain décide de faire, pour répondre à la parole de Dieu qu’il a entendue et qui l’a transformé. L’expression de tout votre cœur a un sens très fort : la conversion doit venir du fond de l’être, affecter toute la personne dans son intelligence et sa volonté.

La conversion engage la pénitence, qui en est la réconciliation en actes. Tel changement, tel arrêt de ceci, ou telle mise en route de cela selon ce qui était « ma vie » avant ; mais aussi le partage, la prière, le jeûne.

La conversion est le fruit du travail de l’Esprit Saint en nous par la Parole.

L’Evangile que nous venons d’écouter nous donne des pistes pour sortir de notre grisaille. Concrètement trois pistes qui ont toujours été trois axes majeurs du Carême :

La générosité dans le don : l’aumône.

La vérité dans la prière.

La joie dans le jeûne.

Nous pouvons remarquer l’ordre. Jésus commence en parlant de la générosité dans le don, (le mot « aumône », qui veut dire « miséricorde », est aujourd’hui un peu dévalué). Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas, sans aimer son frère qu’il voit, est un menteur.

Au centre, parce qu’elle est l’acte fondamental du croyant, vient la prière.

Termine la liste par le jeûne : il est un moyen pour avancer plus vite sur les deux premières pistes.

 

Concrètement, quelles formes pourraient prendre aujourd’hui, chez-nous, ces trois pistes ?

  1. Notre générosité : don en nature, don en espèces ou don de soi.
  2. Notre prière : prière plus intense, plus longue, plus Biblique.
  3. Notre jeûne : ne pas jeûner pour économiser, mais pour être plus généreux envers ceux et celles qui sont dans la détresse, dans la difficulté, dans la solitude, etc.

 

Suggestion : nous pouvons choisir deux efforts particuliers à faire pendant ces jours qui nous conduisent vers Pâques. Le premier concerne un approfondissement de la vie spirituelle : un temps d’oraison, la prière du chapelet, ou autres dévotions. Le second effort se rattache à la vie matérielle et peut être envisagé comme un effort du corps par l’intermédiaire de l’un de nos cinq sens.

Si les résolutions s’accompagnent de persévérance, le corps ne se sent plus mortifié mais bien plutôt libéré d’une des multiples entraves, petites ou grandes, qui freinent notre vie spirituelle.

L’effort de Carême ne doit pas s’arrêter le jour de Pâques, mais il doit continuer, peut-être autrement, au-delà du Carême. Demandons à la Sainte Vierge Marie de nous nous guider et de cheminer à nos côtés pendant ces quarante jours de conversion.