Homélie du17 janvier 2021

Dimanche II du T. O.-B : Jean 1, 35-42

QUE CHERCHONS NOUS ?

Que cherchez-vous ? Voici les premières paroles prononcées par Jésus dans l’évangile de Jean. S’adressant à deux disciples de Jean-Baptiste qui commencent à le suivre, Jésus dit : Que cherchez-vous ? Cette question, Jésus me l’adresse à moi aujourd’hui. Que cherches-tu ?  Quel est ton désir ? Quel est le sens de ta vie ? Sont des questions qui nous laissent perplexes, car elles vont au fond et touchent les racines mêmes de notre vie.

Il n’est pas facile de répondre à cette question simple, mais directe et fondamentale, à partir d’une culture comme la nôtre, qui semble s’intéresser seulement aux moyens, oubliant toujours la fin ultime de tout. Que cherchons-nous exactement en venant le dimanche à la Messe ?

Pour certains, la vie n’est qu’une espèce de grand supermarché, où nous venons acquérir des objets avec lesquels pouvoir consoler un tant soit peu notre existence. La plupart, nous cherchons simplement à couvrir nos besoins quotidiens et à continuer notre lutte pour l’accomplissement de nos petits désires. Mais si ces désirs matériels sont-ils comblés, notre cœur serait-il satisfait ? Serait-elle éteinte notre soif de consolation, de libération et de bonheur en plénitude ?

Ils lui répondirent : « Rabbi, c’est-à-dire, Maître, où demeures-tu ? – Venez, et vous verrez. La Foi ne consiste pas seulement à apprendre des choses sur la religion, sur Jésus, sur Dieu (où demeure-t-il). La Foi est un chemin qui commence lorsque nous entendons, pour la première fois, parler de Jésus (venez et vous verrez). Et la réponse que Jésus donne aux disciples de Jean, nous donne, à nous, la clé de notre chemin de Foi : Chercher… Suivre… Demeurer… Trois attitudes essentielles de l’amour. Est-ce que je cherche Dieu ? Est-ce que je suis la trace de Dieu ? Est-ce que je demeure avec Dieu ?

Jésus répond à leur désir… à leur recherche ; mais tout en respectant leur liberté ! Venez, et vous verrez ! Jésus ne force personne ; Jésus propose ; à nous de répondre.

Parents, grands-parents, Catéchistes, Enseignants : Ici nous pouvons nous poser une autre question : quel est ma manière à moi de proposer la Foi à mes enfants, à mes petits-enfants, à mes élèves, à mes catéchumènes ?

André trouve son frère Simon-Pierre et il lui amena à Jésus… Jésus posa son regard sur lui et dit : tu es Simon, tu t’appelleras Képhas. L’appel de Dieu, la « vocation », se fait entendre, en fait, par des relations humaines. Pour entendre l’appel de Dieu il faut aussi être attentif aux appels des hommes. Jean Baptiste a appelé d’abord André et Jean. Ce sont eux qui appellent Simon.

La pensé me vient-elle que je pourrai conduire quelqu’un à une rencontre avec Jésus ? Suis-je préoccupé de ne pas garder pour moi ma découverte de Jésus ?

Un pas décisif pour rechercher personnellement et aider quelqu’un à la recherche de la vérité de Jésus peut être la lecture de l’évangile. Il n’est pas nécessaire d’être un théologien pour comprendre son message. Il n’est pas nécessaire de maîtriser les techniques d’interprétation les plus modernes. Ce qui est décisif, c’est d’aller au fond de cette Parole à partir de ma propre expérience. Garder cette Parole dans mon cœur et la partage ensuite.

Lire l’évangile n’est pas exactement trouver des « recettes » pour sa vie. C’est tout autre chose. Les premiers chrétiens vivaient avec cette idée : être chrétien, c’est « revêtir le Christ », autrement dit, reproduire en nous sa vie. C’est l’essentiel. C’est pourquoi, lorsque les deux disciples de Jean demandent à Jésus : « Maître, où habites-tu », la réponse de Jésus va plus loin que son lieu d’habitation : « Venez et vous verrez «  c’est-à-dire : Venez partager ma vie et vous verrez ! Allons-y !