Reportage photo – Pascal Jacquet
Chaque année, depuis plus d’une décennie, le premier WE de juillet, un millier de pères de famille se retrouvent en pèlerinage à Cotignac, Var.
Une quarantaine d’hommes de notre paroisse y participe pour recharger leur batterie spirituelle.
Cette année, pour raison sanitaire, la destination de Cotignac a été annulée. Il fallait réinventer le pèlerinage, pas évident ni facile ! Les organisateurs du groupe de notre paroisse, Bruno, Philippe et Raphaël se sont attelés avec persévérance à un gros travail de recherche et de logistique pour trouver une autre solution, un autre parcours, d’autres cérémonies et visites. Très opportunément, la maman de Raphaël a proposé de planter les tentes sur son terrain dans le hameau de Ruère dans le Charolais, Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté, à mi-chemin entre Charolles et Cluny.
Le point d’orgue étant la butte de Suin, le pèlerinage est surnommé Suintignac.
Le groupe des 22 participants, dans un large tranche d’âge de 25 à 76 ans, se sépare en deux équipes, qui se retrouvent pour les temps communs.
Vivons ces moments pas à pas.

L’intégralité du parcours s’est déroulée dans le sud de la paroisse des Monts-du-Charolais, diocèse d’Autun, notamment à Verosvres, Ruère, Suin, Chiddes, St. Bonnet-de-Joux dont le curé, Emmanuel Gasirabo, a accueilli le groupe des pèlerins.
Vendredi 03/07/2020

Dans la cour de sa maison natale, statue de Marguerite Alacoque, en religion sœur Marguerite-Marie, née le 22 juillet 1647 à Verosvres, et morte le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial. Religieuse de l’ordre de la Visitation, mystique et inspiratrice du culte du Sacré-Cœur de Jésus et reconnue sainte par l’Église catholique. Elle a été béatifiée en 1864, puis canonisée en 1920.

Le groupe vient de méditer dans la chambre natale de sœur Marguerite-Marie, transformée en chapelle.

Quittant les bâtiments dédiés à sœur Marguerite-Marie, le groupe de pèlerins se divise en deux. Ici, la première équipe.

Première halte. Chacun se présente et peut exprimer ce qu’il veut déposer, partager et demander comme grâce au Seigneur pour lui-même, sa famille, ses proches ou ses amis. Ainsi la fraternité est renforcée dans l’équipe. La bienveillance se manifeste les uns vis-à-vis des autres.

Les croix sont nombreuses tout au long du parcours notamment à la croisée des chemins. En partant du haut, elles sont composées du croisillon posé sur un chapiteau qui se trouve au sommet du fût dont l’avers est au couchant, à l’ouest et le revers au levant, à l’est. Le fût est placé sur le piédestal, lequel repose sur le socle.

Arrivée à Ruère, campement de base pour les nuits de vendredi 03/07 et samedi 04/07. De là, les groupes rayonneront pour les marches, visites et cérémonies des samedi 04/7 et dimanche 05/07.
Samedi 04/07/2020

« L’église romane de Notre-Dame-de-l’Assomption édifiée au dessous de la statue de Marie, possède un beau chevet constitué d’une abside semi-circulaire rythmé par des pilastres. L’abside est percée de fenêtres et est recouverte de lauzes. Elle est surmontée d’un clocher roman orné de baies cintrées géminées aux deux étages supérieurs. Les baies géminées de l’avant-dernier étage sont séparées par un pilastre alors que celles du dernier étage sont séparées par une colonne. Les côtés du dernier étage sont délimités par des pilastres cannelés. »

Un belvédère avec table d’orientation près de la statue, permet d’embrasser une vue à 360° sur un magnifique panorama. On y aperçoit le Charolais, la région Chalonnaise, le Clunysois et les contreforts du Beaujolais.

Dans l’église, la messe où chacun peut demander la force pour supporter les épreuves familiales, professionnelles et autres, rencontrées dans la vie.

Dans la sacristie, saint Joseph et l’Enfant Jésus, sainte Thérèse de Lisieux et le curé d’Ars, veillent sur ceux qui les invoquent.
À la sortie de la messe, un enseignement est donné par le Père Bernard Binon sur l’histoire de l’Église primitive, ses divisions et sur la promotion de l’unité des chrétiens. La compétence, la pédagogie et l’humour du Père scotchent les pèlerins.
En fin de matinée, départ pour une marche jusqu’au soir.

On prie mieux en milieu naturel, champs, bois, montagnes, que dans l’agitation de la vie ordinaire. D’où l’intérêt et l’intensité des pèlerinages
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Damien examine avec la maman de Raphaël, une aquarelle souvenir du pèlerinage, peinte par Margot, sœur de Raphaël, en autant d’exemplaires que de pèlerins…
Dimanche 05/07/2020

De retour au camp de base, Ludovic donne des informations sur la vie de la paroisse Sainte-Blandine-du-Fleuve et sur ses orientations. Enfin, chacun est invité à donner son ressenti sur le pèlerinage.

Avant d’embarquer dans les voitures de retour à Charly, Raphaël au nom du groupe, rend hommage à sa maman pour son accueil qui a contribué à faire du pèlerinage de « Suintignac » une « belle édition ».

En suivant Marie, on ne se dévie pas, en la priant, on ne désespère pas, en pensant à elle, on ne se trompe pas. Marie, aidez-nous à franchir la porte étroite qui mène des ténèbres à la lumière.

« Saint Joseph, chef de la Sainte Famille de Nazareth, étendez sur nos propres familles votre tendre sollicitude et prenez sous votre conduite toute les affaires spirituelles et temporelles qui les concernent. »
Photos : Pascal JACQUET