Homélie de l’Ascension

Marc 16, 15-20 – L’ASCENSION DU SEIGNEUR

CONFIANCE ET RESPONSABILITÉ

 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Il ne faut pas matérialiser ces expressions. Dieu n’est pas plus en haut qu’en bas, à la droite qu’à la gauche. Pour Jésus, son Ascension c’est une autre chose. Avec son Ascension aux cieux, Jésus Christ ne disparaît pas, ne nous abandonne pas, il n’est pas parti pour un lieu lointain.

Être dans le ciel signifie entrer dans une nouvelle vie : le visage humain de Jésus-Christ entre dans une intimité divine avec le Père. Ainsi, dans une communion avec le Père, Jésus nous voit et nous assiste dans n’importe quel lieu et dans n’importe quel temps. Nous vivons donc une nouvelle manière de la présence de Jésus parmi nous. Nous aimerions le toucher et l’expérimenter dans son humanité, maintenant nous avons quelque chose de plus grand ! Nous pouvons toucher et vivre sa divinité. Le Saint-Esprit, les Sacrements et la Parole de Dieu sont le chemin pour toucher et vivre Jésus. Son départ, en réalité, c’est sa venue. Dieu reste toujours Dieu !

Allez ! Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création !!! Proclamer, en langue grecque, veut dire crier : criez la joyeuse nouvelle à toute la création. Peut-être que nous avons intellectualisé cette Bonne nouvelle. Jésus ne nous demande pas seulement de convaincre, de prouver… Mais surtout de témoigner notre foi avec joie et force.

La mission suppose un départ, une sortie de chez-soi. Pour les Apôtres, il fallait sortir du milieu juif pour aller vers les païens. Pour nous, aujourd’hui, il ne s’agit pas d’aller ailleurs, mais d’écouter les aspirations des hommes et des femmes d’aujourd’hui, de quitter nos conforts spirituels et de nous faire comprendre, surtout par notre témoignage, de ceux qui ne pensent pas comme nous. L’Évangile est destinée au monde entier.

Celui qui refusera de croire, sera condamné. Jésus a toujours respecté notre liberté. Il n’oblige personne à croire en lui ; il propose toujours : si tu veuxLa proclamation de l’Évangile opère ainsi un jugement : certains répondent par la foi, d’autres par la non-foi. Il n’est pas question de vouer aux enfers ceux qui, malgré leur bonne foi, n’arrivent pas à croire. Il s’agit ici d’accueillir ou de refuser cette Bonne nouvelle. Celui qui l’accueille, accueille le pardon et la miséricorde de Dieu. Il sera sauvé. Celui qui refuse la Bonne nouvelle, refuse le pardon et la miséricorde de Dieu, et ce n’est pas Dieu qui va le condamner, c’est lui-même qui se condamne, parce qu’il reste obstinément dans la non-foi.

La première des choses, c’est de croire à la force régénératrice de l’Évangile. Les récits évangéliques nous apprennent à vivre la foi non pas par obligation mais par attraction. Ils font vivre la vie chrétienne non pas comme un devoir mais comme un rayonnement et une communication réciproque. Il faut instaurer dans les paroisses une nouvelle dynamique : nous rassembler dans de petits groupes, en contact avec l’Évangile, pour recouvrer progressivement notre véritable identité de disciples de Jésus. J’en profite pour remercier les animateurs des différents groupes et parcours.

Il n’y a rien de plus important aujourd’hui pour les chrétiens que de se réunir pour lire, écouter et partager ensemble les récits évangéliques ; parce que, si c’est vrai que Jésus est à la droite de Dieu le Père, c’est aussi vrai qu’il travaille avec nous.

Père Javier