Jean 1, 35-42 – QUE CHERCHONS-NOUS ? – 2ème Dimanche du T.O. Année B
Aujourd’hui, l’Évangile nous rappelle les circonstances de la vocation des premiers disciples de Jésus. Pour se préparer à la venue du Messie, Jean et son compagnon André, avaient entendu et suivi le Baptiste pendant quelque temps.
Un beau jour, celui-ci leur montra du doigt Jésus en l’appelant l’Agneau de Dieu. Tout de suite, Jean et André comprirent ces paroles : C’est Lui, le Messie attendu ! Et, en abandonnant le Baptiste, ils suivirent Jésus.
Jésus entend les pas derrière lui. Il se retourne et fixe son regard sur ceux qui le suivent. « Que cherchez-vous ? » Les regards se croisent entre Jésus et ces hommes simples. Ceux-ci restent captivés. Ce regard renverse leur cœur et ils sentent le désir de rester auprès de Lui : « Rabbi, où demeures-tu ?», lui demandent-ils, « Venez, et vous verrez », leur dit Jésus. Il les invite à le suivre, à regarder et à contempler. Ils y vont, et le regardent en l’écoutant.
À la tombée de jour, ils restent auprès de Jésus. La nuit, c’est toujours le moment de l’intimité et des confidences ; l’heure de l’amour partagé. Ils demeurent avec Lui jusqu’au lendemain matin.
Embrasés par la lumière de l’astre qui est venu nous visiter du haut des cieux, pour guider ceux qui demeurent dans les ténèbres » (cf. Lc 1,78-79), ils s’en vont pour l’irradier. Excités, ils sentent la nécessité de communiquer aux premiers qu’ils rencontrent sur leur chemin, ce qu’ils ont pu voir et vivre : Nous avons trouvé le Messie !
Et nous aujourd’hui : que cherchons-nous ? Il n’est pas facile de répondre à cette question simple, directe et fondamentale, à partir d’une culture, comme la nôtre, qui semble s’intéresser seulement aux moyens, oubliant toujours la fin ultime de tout. Que cherchons-nous exactement ?
Pour certains, la vie n’est qu’un grand supermarché, et la seule chose qui les intéresse, c’est d’acquérir des objets avec lesquels pouvoir consoler un tant soit peu leur existence. D’autres, peut-être même dans l’Église, ce qu’ils cherchent, c’est comment échapper à la maladie, à la solitude, à la tristesse, aux conflits ou à la peur.
Mais, si un jour, tous ces désirs pouvaient être comblés, notre cœur serait-il satisfait ? Serait-elle éteinte, notre soif de consolation, de libération et de bonheur en plénitude ?
Ce que l’être humain peut faire de plus honnête, c’est de chercher. Ne fermer aucune porte. Ne rejeter aucun appel. Chercher Dieu, peut-être avec le dernier reste de ses forces et de sa foi. Peut-être à partir de sa médiocrité, de son angoisse et de son découragement.
Dieu ne joue pas à cache-cache ; il ne se dérobe pas à celui qui le cherche sincèrement. Dieu est déjà à l’intérieur même de cette recherche. Plus encore : Dieu se laisse trouver même par ceux qui le cherchent à peine.
Dans la vie chrétienne, l’essentiel c’est de se laisser regarder par Jésus, aller voir où Il demeure et partager la vie avec Lui. Et, après, l’annoncer et même accompagner d’autres personnes dans leur recherche de Dieu. C’est le chemin et le processus que les disciples de Jésus ont suivi. C’est notre feuille de route.
Père Javier