Homélie du dimanche 10 décembre 2017

Marc 1, 1-8 QUELQUE CHOSE DE NEUF COMMENCE AVEC JESUS  2° Avent B

Tout au long de cette nouvelle année liturgique, nous lirons, le dimanche, l’évangile de Marc. Sa brève narration démarre avec ce titre : Commencement de la bonne nouvelle de Jésus, le Messie, Fils de Dieu. Ces paroles nous permettent d’évoquer quelques aspects de ce que nous trouverons dans son récit.

Avec Jésus, commence quelque chose de neuf. C’est ce que Marc veut mettre au clair dès le début. Tout ce qui précède avant Jésus appartient au passé. Le temps est accompli. Jésus est le commencement de quelque chose de neuf et unique. Avec lui la bonne nouvelle de Dieu arrive. C’est ce que les premiers chrétiens sont en train d’expérimenter. Celui qui fait la rencontre vitale avec Jésus et qui pénètre un peu dans son mystère, sait qu’avec lui, une nouvelle vie commence, quelque chose qu’il n’avait jamais expérimenté auparavant.

Ce qu’ils trouvent chez Jésus, c’est quelque chose de nouveau et de bon. Le mot évangile utilisé par Marc est très fréquent parmi les premiers disciples de Jésus et il exprime ce qu’ils ressentent en le rencontrant : une Bonne Nouvelle. C’est en Jésus qu’ils retrouvent le salut de Dieu : une sensation de libération, de joie, de sécurité et de disparition des peurs.

Lorsque quelqu’un découvre chez Jésus le Dieu-ami de l’être humain, le Père de tous les peuples, le défenseur des plus petits, l’espoir des perdus, il sait qu’il ne trouvera pas ailleurs une meilleure nouvelle. Quand il connaît le projet de Jésus de travailler à l’avènement d’un monde plus humain, plus digne et plus heureux, il sait qu’il ne trouvera rien de plus grand à quoi se consacrer.

Cette Bonne Nouvelle c’est Jésus lui-même, le protagoniste du récit que Marc va écrire. C’est pourquoi sa première intention n’est pas de nous offrir une doctrine sur Jésus ni de nous apporter une information biographique sur lui, mais de nous séduire afin de pouvoir nous ouvrir à cette Bonne Nouvelle que nous ne pourrons trouver qu’en Jésus.

Marc donne à Jésus deux titres : l’un typiquement juif : le Messie, que les juifs attendaient comme libérateur de leur peuple. Mais un Messie très différent d’un leader guerrier que beaucoup désiraient afin d’éliminer les Romains. Et l’autre, plus universel : Fils de Dieu ; mais sans le pouvoir et la gloire que certains auraient imaginés. Un Fils de Dieu profondément humain, si humain que seul Dieu peut l’être. C’est seulement lorsqu’il sera exécuté sur une croix et qu’il aura fini sa vie de service à tous, qu’un centurion romain proclamera : Vraiment cet homme était le Fils de Dieu. C’est là la deuxième surprise.

Jésus est décrit dans le récit de Marc comme l’envoyé de Dieu pour humaniser la vie et pour orienter l’histoire vers son salut définitif. Ce que nous attendons, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où l’amour et la vérité se rencontrent et la justice et la paix s’embrassent ; ainsi le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. Dieu a toujours besoin de nous.

Père Javier