Mth 21, 28-32 – Identifier Obéissance et Foi – 26 T.O.-A
Il serait malhonnête d’appliquer les paraboles évangéliques seulement aux autres. C’est bien à chacun de nous qu’elles s’adressent AUJOURD’HUI. Paul, André, Lucie… que pensez-vous de ceci ?
Aujourd’hui, nous contemplons un père qui a deux fils, et il dit au premier : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne ». Celui-ci répondit : « Je ne veux pas ; mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. » Il dit la même chose au deuxième. Celui-ci répondit : « Oui, Seigneur ! , mais n’y vas pas. »
Un premier message : Jésus est celui qui n’enferme jamais quelqu’un dans son passé ; au contraire, Jésus est celui qui donne sa chance à tout homme, même le plus pécheur. Ainsi, il nous montre un Dieu qui ne nous voit pas figés, mais toujours en devenir.
L’important ce n’est pas de dire « oui », l’important c’est de le « faire ». Il y a un proverbe qui dit : Ce qui n’est pas dans les actes n’est pas dans le monde. Dans un autre passage, Jésus fera aussi l’enseignement de cette parabole : Il ne suffit pas de me dire : Seigneur, Seigneur !, pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux (Mt 7,21). Et saint Jean, dans sa 1ère lettre, traduira : N’aimons pas en parole ni en langue, mais en action et en vérité. Et comme disait saint Augustin : « Deux volontés existent. Ta volonté doit se façonner pour s’identifier à la volonté de Dieu, ce n’est pas à la volonté de Dieu de se déformer pour s’accommoder à la tienne. »
Un deuxième message : nous pouvons identifier donc obéissance et foi, parce que nous avons confiance en ce que Dieu nous dit. Étymologiquement le mot « obéissance » veut dire écouter avec attention. Cela se manifeste par la prière, en ne faisant pas la sourde oreille à la voix de l’Amour.
La foi, dans l’évangile, n’est pas d’abord l’adhésion de l’intelligence à des vérités qu’il faut croire. C’est plutôt l’adhésion de notre volonté à une volonté divine qui nous interpelle : va travailler AUJOURD’HUI à la vigne !
Nous autres les hommes, nous avons tendance “à nous défendre”, à nous attacher à notre égoïsme. Ainsi, la réponse du jeune Samuel au prophète Eli : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ! » Nous la traduisons autrement : « Ecoute, Seigneur, ton serviteur parle ! »
Un troisième message : Dieu exige qu’en obéissant, nous exercions notre foi. Il arrive en effet au Seigneur de suggérer sa volonté comme à voix basse, tout au fond de notre conscience ; il faut alors l’écouter avec attention, pour percevoir cette voix et lui être fidèles.
Obéir ce n’est pas uniquement être une marionnette entre les mains d’un autre, mais réfléchir à ce qu’il faut accomplir et ainsi le faire parce que nous en avons envie. Accomplir la volonté de Dieu c’est être saint.
Pour finir : Il y a un petit mot capital dans notre foi chrétienne, un mot qui n’est traduit dans aucune langue liturgique et qui est commun à tous les croyants, c’est le mot Amen qui signifie précisément ce oui, mais dans les actes. Amen… Oui… c’est vrai, j’y crois, c’est solide, j’accepte et j’adopte cela pour ma vie quotidienne… Combien d’Amen disons-nous des lèvres chaque dimanche ? Et combien en mettons-nous en pratique dans la semaine qui suit ?
Jésus, Fils de Dieu, a dit toujours « oui » à Dieu, son Père ; ainsi, c’est par Lui que nous disons Amen à Dieu, dans nos actes. Et c’est ainsi que Dieu sera glorifié.
Que Notre Mère la Sainte Vierge Marie, maîtresse dans “l’obéissance dans la foi”, nous montre les moyens d’apprendre à obéir à la volonté de Dieu notre Père.
AMEN
P.Javier