En piste !

Rappel : Le défi de Véronique et Michel : relier Saint-Étienne/Vourles en marchant la nuit de la Saint-Sylvestre;

 

Le train en provenance de Vernaison est arrivé à Saint-Étienne. Il faut sortir de la ville…

 

… et s’élancer sur la piste

 

Le panneau est là pour montrer ce que cache le brouillard : le crêt de Beauplomb

Saint Sylvestre,

le grand pape qui devait baptiser le premier empereur chrétien, et planter la croix au Capitole, naquit à Rome vers l’an 280 de notre salut.

Il eut pour maître un saint prêtre qui forma son âme à la vertu, en même temps qu’il initiait son esprit à la science. Le jeune enfant apprit à cette école, avec l’amour de Dieu, une ardente charité pour le prochain que nous verrons éclater dans toute sa vie.

Quand il fut en âge de disposer de ses biens, il se plaisait à donner l’hospitalité aux chrétiens étrangers qui passaient à Rome. Il allait les chercher aux portes de la ville, il les amenait dans sa demeure, il leur lavait les pieds et leur servait à manger, enfin, il leur donnait, au nom de Jésus-Christ, tous les soins de la plus sincère charité.

Or un jour il vint à Rome, un illustre confesseur de la foi : Timothée d’Antioche.

Malgré leur amour pour lui, les fidèles de la ville n’osèrent le recevoir chez eux, craignant de s’exposer au martyre et d’être compromis par le zèle de l’intrépide apôtre. Loin d’effrayer Sylvestre, ce glorieux péril ne fit qu’exciter son envie, il offrit sa demeure au serviteur de Dieu, et dès lors il participa à ses mérites, car il est écrit : Celui qui reçoit un prophète, parce qu’il est prophète, a droit à la même récompense que lui.

Pendant un an Timothée parcourut librement Rome, arrachant les païens à l’erreur et confirmant les chrétiens dans la voie du salut. Le soir après ces longues journées d’apostolat, il payait son hôte en lui expliquant les mystères de la foi, et en le guidant dans la perfection ; mais un jour il fut pris et conduit aux bourreaux. Sa foi ne put être vaincue, mais son corps succomba, et il conquit la palme du martyre au milieu des plus cruels tourments.

Non contents d’avoir arraché la vie à leur victime, les persécuteurs voulaient encore priver ses restes de la sépulture ; mais il comptait sans l’hôte généreux de Timothée ; à la faveur de la nuit, Sylvestre trompa les gardes qui veillaient près du corps du martyr, et il déroba ses précieuses reliques pour les déposer dans un riche monument que les aumônes d’une sainte femme lui avaient permis d’élever.

Dès lors Tarquinius, préfet de Rome, soupçonna Timothée d’avoir laissé d’immenses richesses ; il résolut de s’en emparer. Il fit venir Sylvestre à son tribunal, et couvrant sa cupidité du voile de la religion, il lui dit : Adore à l’instant nos dieux, et remets-nous les trésors que t’a laissés Timothée, si tu veux sauver ta vie.

L’illustre martyr n’avait laissé qu’un seul héritage à son hôte , celui de sa foi et de son courage apostolique.

– Insensé, lui répondit Sylvestre éclairé d’une lumière divine, tu n’exécuteras pas tes menaces, car cette nuit même on t’arrachera ton âme et tu reconnaîtras malgré toi que le seul vrai Dieu est celui que les chrétiens adorent.

Troublé par ces paroles, Tarquinius ordonna de jeter le courageux confesseur en prison, et pour chasser les funestes appréhensions qui envahissaient son âme, il alla se plonger dans la folle joie d’un festin. C’était là que Dieu l’attendait.

Au milieu de l’orgie une arête de poisson demeura dans sa gorge, et il expira malgré tous les soins qu’on lui prodigua.

Les officiers, qui avaient entendu la prédiction de Sylvestre, vinrent aussitôt le délivrer de ses chaînes, de peur qu’un pareil châtiment ne les frappât à leur tour, et c’est ainsi que les païens le rendirent à l’Eglise.

La charité et la constance du jeune chrétien avaient frappé le saint pape Melchiade, qui le fit ordonner diacre dès qu’il le vit en liberté. Sylvestre fut alors comme la lumière placée sur le chandelier, il devint le guide de tous ceux qui l’entouraient, et l’Eglise s’édifia de ses vertus. Il avait, dit un historien, la modestie des anges, il parlait comme un sage, ses conseils étaient toujours sûrs, sa foi était pure de toute erreur, et sa charité allait jusqu’à l’excès.

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