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Sixième dimanche du temps ordinaire  - année A

16 février 2014

Les textes du jour (cliquez ici)

Les trois lectures de ce dimanche nous placent devant trois questions :

1. Est-ce que je veux accueillir la vie ?

Cette question nous est posée dans la première lecture. Le sage écrivain nous place devant notre propre liberté de choix : « La vie et la mort sont proposées aux hommes, l'une ou l'autre leur est donnée selon leur choix. » (Sir 15,17), faisant écho à la même liberté de choix exprimée par Moïse un millénaire plus tôt : « Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. » (Dt 30,15). Devant une question formulée de façon aussi explicite et claire, personne ne va raisonnablement refuser la vie. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de faire les pas exigeants sur le chemin de la vie, beaucoup rechignent et finissent par rejeter le Seigneur, qui l’auteur de la vie, et choisir la mort. Il ne suffit pas de répondre une fois pour toute. Que nous le voulions ou non, chaque jour de notre vie nous aurons à répondre à cette question, par tous nos actes, toutes nos paroles, toutes nos pensées. C’est une chance aujourd’hui, grâce à la Parole de Dieu, de pouvoir en prendre conscience, de mesurer le poids de nos actions et de rechoisir la vie.

2. Est-ce que je veux accueillir la sagesse du mystère de Dieu ?

L’apôtre Paul nous présente la sagesse révélée par le Christ : « nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. » (1Co 2,7) Au-delà de tout le bien que l’homme peut faire par sa propre volonté, de toute la science qu’il peut découvrir par son intelligence, il existe une vérité qui ne s’acquière que par la foi en la Révélation, une vérité reçue d’en-haut. C’est un don que Dieu nous fait que nous sommes libres d’accueillir ou non, un don qui s’accueille par le cœur : « ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu. »

3. Est-ce que je veux accepter les exigences de l’amour ?

A travers le discours de Jésus, nous comprenons que la Loi de l’Ancien Testament, les commandements n’étaient que le commencement, le début d’un itinéraire. Jésus valide les commandements et nous invite à aller plus loin, à passer de la lettre de la Loi à l’esprit. L’authenticité de notre vie de foi n’est plus dans le respect de la Loi ou des commandements, mais dans l’intensité de l’amour que nous mettons dans chacune de nos actions. Dans l’extrait du sermon sur la montagne que nous avons entendu, Jésus prend trois exemples de commandement : l’interdiction du meurtre, de l’adultère et du serment. A chaque fois, il montre que la racine du mal se situe dans le cœur de l’homme ; le péché n’est que la conséquence d’une mauvaise attitude de notre cœur. La colère ou la convoitise commencent à détruire la relation. Même si cela ne va pas jusqu’au meurtre, l’amour est déjà blessé. Désormais l’important se passe dans le cœur, c’est là que se joue la vérité de l’homme. L’amour a des exigences qui vont au-delà de la simple justice. Celui qui acceptent les exigences trouve le bonheur : « Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur ! » (Ps 118,2)

Michel Lovey