Deuxième dimanche du temps ordinaire - année C
20 janvier 2013
Les
textes du jour
En ce 2ème dimanche du temps ordinaire, la
première lecture nous parle de salut, de
délivrance, de gloire et puis, plus loin, de passer de la désolation au
plaisir. Une situation que nous allons retrouver dans l’évangile. Le psaume
nous invite à chanter, annoncer le salut, raconter les merveilles de Dieu pour
la simple raison qu’IL est GRAND
Nous aimons souvent voir ou avoir la preuve
de cette « grandeur » et aujourd’hui une
occasion nous est offerte lors des noces qui se déroulent à Cana. Après
la proclamation de sa gloire aux nations, à travers le témoignage des Mages,
après qu’Il se soit manifesté au Peuple d’Israël, sur les rives du Jourdain,
par la voix, tout d’abord, du Baptiste, et encore davantage par la voix de Dieu
le Père, voici le Christ aux Noces de Cana qui témoigne de Lui, marquant ainsi
le début de son ministère public.
Un mariage, cela se prépare longtemps à
l’avance, toutes les précautions sont prises pour que la joie des uns et des
autres soit au comble, les époux comme
les invités ne souhaitent que cela. Mais le mariage est aussi une alliance qui
se célèbre ; un nouveau départ, un début d’une nouvelle vie. Ce qui nous plonge
aussi dans la vision de la « Nouvelle Alliance » que le Christ va inaugurer en
ce début de son ministère.
Voyons ce qui se passe à Cana : « ils n’ont
plus de vin » ; c’est bien grave pour une fête comme celle-ci surtout à la fin,
quand on pensait avoir bien réussi… et la désolation risque de s’installer à la
grande déception des convives. Mais ici, notre attention s’oriente vers cette «
Femme », « Mère » qui plus que tous les invités et même les organisateurs, est
SEULE à constater qu’il y a manque. Et ce manque devient son problème qu’elle
va exposer , signaler à Jésus, son Fils, lui demandant avec cette confiance et
cette foi qui la caractérise d’intervenir pour « prolonger » la joie des époux.
C’est touchant cette sensibilité de Marie qui voit les besoins, et la
promptitude avec laquelle elle les présente à Jésus.
Le premier miracle de Jésus est donc dû à
l’intercession de Marie mais la première réponse de Jésus à cette sollicitude
de sa Mère semble un peu dure : « Que me veux-tu, Femme ? » - Cette
appellation, « Femme », n’indique pas une prise de distance par rapport à sa
Mère. Ce même « titre » sera utilisé par
le Christ sur la Croix, quand il dira à sa Mère : « Femme, voici ton fils »
pour lui confier l’apôtre Jean (et nous tous avec lui) - . Marie est aussi la
figure de cette « nouvelle femme, la Nouvelle Eve », celle qui a cru à
l’accomplissement du dessein de Dieu. Marie est celle qui croit sans avoir vu,
les disciples croiront après…(nous aussi d’ailleurs). Jésus ajoutera aussitôt :
« Mon heure n’est pas encore arrivée ».
Par son intercession pleine de tendresse,
Marie, qui n’est pas indifférente à ce qui arrive aux jeunes époux, anticipe cette heure, l’Heure
de la Passion. La Mère dit donc aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous dira,
faites-le ». Ce sont les dernières paroles de Marie que les Evangiles nous
livrent. Ces dernières paroles, comme les premières (celles prononcées au
moment de l’Annonciation et de sa visite à sa cousine Elisabeth) sont des
paroles que la Vierge, Notre Mère, nous offre pour nous montrer le rapport
juste et correct avec le Christ
Les noces de Cana, signe d’une autre
alliance, la nouvelle alliance nous préparent et préfigurent les noces
éternelles auxquelles Jésus nous convient et, Marie qui a accompagné pas à pas
son Fils avec foi et confiance peut nous aider à nous ouvrir aux besoins des
autres, à constater que le « vin » du Règne de Dieu manque de temps en temps…
demandons à Marie de nous aider à croire sans trop chercher des preuves ; à
avoir confiance en Dieu puis, Le servir à travers ceux qui sont dans le
besoin.
Que nous puissions par notre foi contribuer
et coopérer au Salut que Jésus nous apporte au quotidien. Comme il serait beau de rester auprès de
Marie et comme des veilleurs, ou des serviteurs nous laisser interpeller par
elle avec les mêmes mots « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Amen.
André de Marie