Vingt cinquième dimanche du temps ordinaire 23 septembre 2012
Les textes du jourLes
disciples discutent entre eux pour savoir lequel d’entre eux est le plus grand.
Il est légitime de vouloir être grand, mais il ne faut pas se méprendre sur la
manière de devenir grand.
On ne
connait que trop la manière humaine qui consiste à s’élever au dépend des
autres. C’est cela que condamne saint Jacques dans sa lettre : grandir en
écrasant l’autre par jalousie, rivalité, convoitise. Même les disciples sont
tentés par cette forme d’ambition qui génère des conflits. Au final, l’être
humain ne se trouve pas grandi, mais diminué par sa bassesse.
A
l’inverse, on découvre en Jésus une autre manière de grandir qui se fait au
profit des autres et qui élève l’homme. C’est celle du serviteur ou du juste
tel que le livre de la Sagesse le décrit : un homme qui va jusqu’à
accepter de souffrir injustement, qui se montre vulnérable et qui ne rend pas
le mal qu’il subit. C’est aussi l’attitude de l’enfant que Jésus met en avant,
figure de la dépendance et de l’innocence. Accueillir un enfant, c’est se
mettre à son service pour le faire grandir, comme le font les parents. Leur
désir n’est-il pas de voir grandir leur enfant ? Les parents sont souvent
prêts à renoncer à beaucoup de choses pour eux-mêmes afin de permettre à
l’enfant de grandir. Au fond, nul n’est plus grand que celui qui fait grandir
l’autre. Ainsi pourrait-on traduire cette maxime de Jésus : « Si
quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur
de tous. »