Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire - année C
8 septembre 2013
Les
textes du jour
Du
livre de la Sagesse : « Et qui aurait connu ta volonté, si tu n'avais
pas donné la Sagesse et envoyé d'en haut ton Esprit Saint ? » (texte
écrit une cinquantaine d’années avant la naissance de Jésus)
- La
première lecture en particulier est un appel à la sagesse divine. Nous en avons
bien besoin au moment où le rythme et les soucis de la rentrée risquent de nous
submerger. Pendant l’été nous avons pu souffler, nous poser, sortir la tête de
l’eau… Et comme le temps file à toue
allure, aussitôt nous voyons arriver la grosse vague de la rentrée alors nous
prenons une grosse inspiration et nous
plongeons la tête sous l’eau. Nous voilà englouti jusqu’à l’été suivant.
Et nous répétons cela 80 fois, 95 pour les plus chanceux jusqu’à ce que la 96e
fois nous ne ressortons plus la tête de l’eau et nos sommes englouti
définitivement. Tel serait une vision de la vie sans la Sagesse !
Non,
nous n’allons pas subir le rythme effréné du quotidien. Dieu nous donne les
moyens de sortir la tête de l’eau et de nager à la surface. Pour cela,
demandons à Dieu la sagesse : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours
: que nos cœurs pénètrent la sagesse. » (Ps 89)
Est-ce
que je demande souvent la sagesse de Dieu dans les décisions de mon
quotidien ?
- Dans
le Psaume 89, la Sagesse nous fait méditer sur la brièveté de notre vie !
Prendre conscience du caractère éphémère de notre vie au regard de l’éternité
nous permet de mieux comprendre la valeur du moment présent, sans pour autant
l’absolutiser…
- Dans
la deuxième lecture, Paul est rempli de cette sagesse. Dans une lettre plein
d’affection, Paul (qui qui peut être très virulent à d’autres moments) invite
Philémon à reprendre Onésime son esclave et à le traiter comme un frère.
Puisque l’esclavage est une réalité sociale dans l’empire romain, Paul ne peut
pas le nier, mais il propose au maître et à l’esclave de transformer leur
relation de l’intérieur. Il introduit la fraternité entre eux.
- Dans
l’évangile, c’est une sagesse très pratique qui est enseignée à travers deux
petites paraboles : celle du constructeur et celle du chef de guerre. Dans
les deux cas il s’agit de ne pas se précipiter dans une action, même si elle
paraît bonne, mais de commencer par réfléchir.
Ainsi
peut-on comprendre l’appel du pape à la prière pour la paix en Syrie et son
opposition à une intervention militaire. Ce qu’il prône c’est le dialogue. (dans
la 2e parabole Jésus invite à « envoyer une délégation
pour demander la paix »!)
Souvent
Jésus nous enseigne à ne pas nous attacher excessivement aux biens matériels.
Dans l’évangile de ce jour, Jésus veut nous montrer qu’un attachement aux
personnes peut aussi nous empêcher d’accueillir pleinement Dieu dans notre vie.
Même des relations familiale peuvent nous encombrer au point d’occuper toute la
place dans notre vie jusqu’à nous empêcher d’aimer vraiment. Ne pas se laisser
submerger par le quotidien, c’est aussi accepter de ne être absorbé entièrement
par ses propres préoccupations ou le souci de ses proches, c’est accueillir
d’abord le Christ et le laisser nous apprendre à aimer nos proche comme il nous
a aimés.
PS :
Catéchisme de l’Église Catholique, no 2309 : Il faut considérer avec rigueur
les strictes conditions d’une légitime
défense par la force militaire. La gravité d’une telle décision la soumet à
des conditions rigoureuses de légitimité morale. Il faut à la fois :
– Que
le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations
soit durable, grave et certain.
– Que
tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou
inefficaces.
– Que
soient réunies les conditions sérieuses de succès.
– Que
l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le
mal à éliminer. La puissance des moyens modernes de destruction pèse très
lourdement dans l’appréciation de cette condition.
→ Ce
sont les éléments traditionnels énumérés dans la doctrine dite de la
" guerre juste ".
P.
Michel Lovey