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Vingt troisième dimanche du temps ordinaire            9 septembre  2012

Les textes du jour (cliquez ici)

Dieu ne regarde pas les apparences comme les hommes le font souvent, Dieu regarde le cœur. Jésus ne cesse de nous l’enseigner et de nous en montrer l’exemple. Même quand nous entendons la parole de Dieu proclamée, nous pouvons l’écouter superficiellement ou l’écouter avec notre cœur. Si nous l’écoutons superficiellement, le sens profond de cette parole nous échappera. Or les récits des évangiles et de toute la Bible nous invitent à aller en profondeur et de ne pas nous arrêter à une première lecture. C’est pourquoi il est tout-à-fait profitable, et même indispensable, de prendre le temps d’une véritable écoute.

Dans les paraboles de Jésus, nous comprenons bien qu’il ne suffit pas de s’arrêter au sens littéral (par exemple la brebis perdue). Il en va de même pour les récits de miracle, en particulier ceux de guérison. Dieu veut nous dire davantage que simplement « tel jour un sourd-muet a été guéri par Jésus ». Les évangiles ne sont pas juste un journal de bord des activités de Jésus durant trois années. Dieu lui-même s’y révèle et se livre à nous, d’une manière qui lui est propre et qui se caractérise par l’humilité. Parfois on a l’impression que Dieu se révèle en se cachant. Par exemple, les paraboles ne sont pas immédiatement compréhensibles et quand les disciples demandent à Jésus pourquoi il parle parfois en parabole, il leur répond que s’est afin que les gens ne comprennent pas ! « Mais à vous, dit-il aux disciples, il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux » (Mt 13,10-13). Cela veut dire qu’il faut être disciple, à savoir dans une attitude d’écoute intérieure, pour comprendre. Pareil pour les récits de guérison où Jésus demande ensuite à la personne guérie et aux témoins de se taire. Jésus ne veut pas que ses gestes et ses paroles soient mal compris, c-à-d. superficiellement.

Dans chacun des textes de ce dimanche Dieu nous conduit à voir plus loin que les apparences. Dans le texte d’Isaïe, le peuple de Dieu est invité à ne pas perdre courage dans une situation de vie apparemment catastrophique, mais à se laisser conduire dans la confiance. Dans la deuxième lecture, saint Jacques nous exhorte à ne pas juger les personnes selon l’apparence vestimentaire et le rang social. Dans l’évangile Jésus guérit un homme sourd-muet. Peut-être que notre ouïe est bonne et que nous n’avons pas besoin de guérison. Cependant nous avons aussi des sens spirituels qui, avec l’aide de Dieu, peuvent s’ouvrir à d’autres perceptions au-delà de l’immédiat et de l’apparence et qui nous permettent d’entre dans l’intimité de Dieu : « La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre. » (Gaudium et Spes 16) Effata !

P. Michel Lovey