Fête du baptême du Seigneur - année A
12 janvier 2014
Les
textes du jour
La fête
du baptême du Seigneur est à la fois le point d’orgue du temps de Noël et le
début de la première semaine du temps ordinaire. Ainsi, le temps liturgique de
Noël, après avoir fêté la naissance de Jésus, la Sainte Famille et l’adoration
des mages, fait un saut d’une trentaine d’année dans la vie de Jésus pour
retrouver Jésus à l’âge adulte au moment où il commence son ministère public.
Et il inaugure son ministère en se mêlant à la foule qui se presse pour
recevoir le baptême de conversion par Jean.
Si nous
nous tournons vers la période qui s’ouvre, celle du temps ordinaire – qui est
le temps de la présence de Dieu dans notre quotidien –, et si nous parcourons dans
l’évangile de Matthieu les lectures des 8 semaines qui nous séparent du Carême,
nous constatons que c’est un chemin de
confiance qui s’offre à nous. En effet, pour ne prendre que l’évangile de
ce jour et le dernier, celui du huitième dimanche, nous entendons des paroles
qui invitent à la confiance et à l’abandon. Dieu veut agir dans nos vies pour
notre bien, donc nous avons tout avantage à le laisser faire, à l’instar de
Jean le Baptiste à qui Jésus dit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c'est de cette façon que nous devons accomplir
parfaitement ce qui est juste. ». Matthieu précise : « Alors
Jean le laisse faire », or Jean pensait bien que Jésus n’avait pas besoin
de ce baptême. Seulement Jésus avait un plan qui échappait à Jean, de même
qu’il a un plan pour chacun de nous et que nous ne saisissons souvent pas tout
de suite. Par conséquent faire confiance à Jésus nécessite parfois un acte
d’abandon, un pas dans l’inconnu. Au
terme du parcours des huit premiers dimanche du temps ordinaire, nos entendrons
à nouveau Jésus nous inviter à la confiance en renonçant aux soucis
inutiles : « Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au
sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements ».
Nous connaissons la suite de ce très beau passage : « Regardez les
oiseaux du ciel ; ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de
réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous
pas beaucoup plus qu'eux ? »
Se
laisser faire par Dieu, c’est d’abord se laisser aimer et cela n’est pas aussi
facile qu’on pourrait l’imaginer. Notre cœur désire aimer et est plein de zèle
pour cela. Nous voudrions faire beaucoup de choses pour Dieu et pour ceux que
nous aimons afin de répondre au commandement de l’amour : « aimez
vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mais savons-nous d’abord
nous laisser aimer par Dieu et par les autres ? Cela exige un brin
d’humilité pour reconnaître que nous avons besoin d’amour, d’affection,
d’attention.
Jésus
nous montre la voie en accueillant la parole du Père : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. » Aujourd’hui comment est-ce
que j’accueille cette parole qui m’est adressée par mon Père ?
Michel
Lovey