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Deuxième dimanche de l'Avent - année A

8 décembre 2013

Les textes du jour (cliquez ici)

En ce deuxième dimanche de l’Avent, nous sommes aussi le 8 décembre, fête de l’Immaculée conception de Marie. Même si cette fête, puisqu’elle tombe sur un dimanche de l’Avent, est renvoyée au lundi, il est bon de nous rappeler la présence de Marie dans notre vie. La tendresse d’une mère qui sait ce qui est bon pour chacun de ses enfants et qui nous y conduit avec douceur et fermeté, contraste avec la manière rude de Jean-Baptiste d’exhorter à la conversion.  Durant le temps de l’Avent qui est un temps de conversion, c-à-d de préparation de notre cœur à un accueil toujours renouvelé du Christ, nous avons parfois besoin de paroles fortes et rudes, qui sont comme un coup de pieds aux fesses pour nous faire sortir d’un certain confort spirituel, et parfois au contraire nous avons besoin de la douceur d’une mère pour nous donner le courage d’avancer. En ce dimanche 8 décembre, nous recevons les deux : l’exhortation musclée de Jean le Baptiste et la tendresse de Marie, l’une et l’autre étant le reflet de la bonté de Dieu.

Les paroles de douceur, de courage et d’espérance nous arrivent par la bouche du prophète Isaïe qui annonce la venue du Messie de la lignée de David, sur qui reposera l’esprit du Seigneur, « esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ». Ce même Esprit, qui prit Marie sous son ombre au moment de l’Annonciation et qui se manifesta le jour du baptême de Jésus par Jean, nous a été donné par notre baptême « dans l'Esprit Saint et dans le feu ». Cet Esprit nous donne aujourd’hui persévérance et courage ainsi qu’une entente fraternelle, selon la parole de l’apôtre Paul : « Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être d'accord entre vous selon l'esprit du Christ Jésus. »

Nous avons besoin de cet Esprit pour laisser Dieu agir en nous et construire ensemble ce royaume de paix et de justice annoncé par Isaïe. A travers les images d’une harmonie entre les animaux qui évoque le paradis des origines, avant l’apparition de la violence, Isaïe ne veut pas éveiller la nostalgie d’un paradis perdu, mais au contraire nous donner une vision de l’ère messianique inauguré par Jésus : « le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira ». Le retour en arrière vers un monde sans violence est impossible. Par contre, le regard tourné vers l’avant et la construction d’un monde de paix sont notre mission de chrétien dans le monde actuel. La fête de Noël réveille nos aspirations les plus profondes vers un monde de justice et de paix.  Profitons donc de ce temps de l’Avent et n’ayons par peur des parole de Jean-Baptiste : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! »

Michel Lovey