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Premier  dimanche de l'Avent  - année B

30 novembre 2014

Les textes du jour (cliquez ici)

« Prenez garde, restez éveillés » Le temps de l’Avent, qui s’ouvre aujourd’hui, est un temps de veille et de vigilance, dans l’attente de celui qui vient, à savoir le Christ qui reviendra dans sa gloire. En même temps nous faisons mémoire de celui qui est déjà venu, le Christ Messie qui est venu il y a deux mille ans à Bethléem et que les crèches de Noël nous rappellent. Entre sa naissance à Bethléem et sa venue dans la gloire à l’heure que nul ne connait, il y a l’aujourd’hui de notre propre vie, ce temps du présent qui est pour nous le temps de la rencontre avec le Christ, lui qui a promit : « je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28,20). Comment donc puis-je vigilant aujourd’hui ?

La parabole de Jésus nous éclaire : « Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. » C’est à la manière de ces serviteurs et de ce portier que nous pouvons veiller. Jésus nous promeut gardiens de sa maison ! Cette mission suppose que nous n’attendions pas l’avènement du Royaume de Dieu comme on attend le bus, mais comme on attend quelqu’un qu’on aime, que notre attente soit active et que nous préparions notre cœur à la rencontre. La joie du temps de l’Avent est la joie anticipée de la rencontre de celui que nous aimons et dont la venue est toute proche.

Celui qui attend le bus occupe son temps en faisant autre chose, parce que l’attente passive est une perte de temps. En revanche, celui qui attend un être aimé est déjà tout orienté vers la personne qui arrive et s’active en vue du moment de la rencontre. La joie de la rencontre habite déjà son cœur et colore toutes ses activités.

Profitons pleinement de cette joie qui nous est proposée en chassant de notre esprit toute tentation de passivité et toute activité par laquelle nous occupons notre temps à autre chose. Le maître de maison « a donné tout pouvoir à ses serviteurs ». A travers cette responsabilité, c’est une grande confiance que le Seigneur nous témoigne et une dignité qui donne un sens supérieur, voire surnaturel, à notre travail et à toutes nos humbles tâches quotidiennes…

P. Michel