Homélie du mercredi des Cendres 2020

1 ère lecture : Joël 2, 12 – 18 Évangile : Matthieu 6, I — 6 et 16 — 18.

La conversion est le fruit de la Parole de Dieu.  Elle n’est pas qu’un simple regret, un remords, un sentiment de culpabilité. Elle est un changement radical de vie, un retournement du cœur et de l’esprit que l’homme décide de faire, pour répondre à la parole de Dieu qu’il a entendue et qui l’a transformé. L’expression « de tout votre cœur » a un sens très fort : la conversion doit venir du fond de l’être, affecter toute la personne dans son intelligence et sa volonté.

La conversion engage la pénitence, qui en est la réconciliation en actes. Tel changement, tel arrêt de ceci, ou telle mise en route de cela selon ce qui était « ma vie » avant ; mais aussi le partage, la prière, le jeûne.

La conversion est le fruit du travail de l’Esprit Saint en nous par la Parole.

L’Évangile que nous venons d’écouter nous donne des pistes pour sortir de notre grisaille. Concrètement trois pistes qui ont toujours été trois axes majeurs du Carême :

La générosité dans le don : l’aumône.

La vérité dans la prière.

La joie dans le jeûne.

Nous pouvons remarquer l’ordre. Jésus commence en parlant de la générosité dans le don, (le mot « aumône », qui veut dire « miséricorde », est aujourd’hui un peu dévalué). Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas, sans aimer son frère qu’il voit, est un menteur.

Au centre, parce qu’elle est l’acte original du croyant, vient la prière.

Termine la liste par le jeûne : il est un moyen pour avancer plus vite sur les deux premières pistes.

Quelles formes pourraient prendre aujourd’hui, chez-nous, ces trois pistes ?

  1. Notre don : don en nature, don en espèces ou don de soi.
  2. Notre prière : prière plus intense, plus longue, plus Biblique.
  3. Notre jeûne : ne pas jeûner pour économiser, mais pour être plus généreux envers ceux et celles qui sont dans la détresse, dans la difficulté, dans la solitude, etc.

A chacun/une de nous de réfléchir quel va être notre effort de Carême 2020 !

Père Javier