Les boulangers du village – Journal N° 31 – décembre 2015

Tout le monde connaît la boulangerie de son village, mais peu de personnes connaissent le labeur quotidien de ceux qui la font vivre. Parmi les deux boulangeries de Millery, nous allons découvrir ensemble la profession de boulanger en interrogeant Élodie et David Boiteau, parents de deux petites filles, Louna 8 ans et Alicia 1 an et demi. Boulangers à Millery depuis 11 ans.

 

David, fils de boulanger, n’a pas hésité à apprendre le métier. Il est ravi d’avoir fait ce choix.
Élodie est devenue femme de boulanger sans hésitation laissant sa profession dans la comptabilité. Elle ne le regrette pas : « J’aime ce métier. L’emploi du temps est varié et surtout nous rencontrons du monde, certaines personnes isolées se confient à nous, nous demandent un conseil. Dans les cas les plus douloureux ou délicats, je n’hésite pas à prendre conseil auprès d’un représentant de la paroisse ou d’une personne compétente). C’est avec joie que je leur apporte un réconfort et surtout une écoute. Je donne aussi cette consigne à mes vendeuses : Nous sommes là pour rendre service… Si une personne arrive toute triste, je souhaite qu’elle reparte avec le sourire. Notre travail est un tout. »

Êtes-vous conscients de votre importance ?

Oh oui ! Et je ne changerais de métier pour rien au monde, même si parfois le travail est dur pour moi, car il m’est arrivé occasionnellement de remplacer mon mari, et chaque jour, j’aide à la fabrication de la pâtisserie. Parfois dans notre laboratoire, il fait très chaud. David commence sa journée à 3h et moi à 5h. Nous avons un petit peu de temps de repos l’après-midi, avant la réouverture à 15 h 30. Nous avons eu la chance de trouver un logement tout près. Nous avons vite fait un saut à la maison.
Louna et Alicia ont des parents un peu maîtres de leur temps, ceci nous aide…

Estimez-vous que tous les boulangers pensent comme vous ?

Oui ! Nous sommes si près de nos villageois.

Le lien social s’amorce devant la porte de la boulangerie, dans tous ces échanges entre personnes qui se rencontrent et font la « blaguée » (comme on dit à Millery) en grignotant le bon pain frais qu’ils viennent d’acheter.
Encourageons les commerces et services de proximité de nos villages afin de profiter de leurs bons produits et de découvrir tout ce qu’ ils peuvent nous apporter, par leur connaissance du village ! C’est notre vie partagée devant la boulangerie.
Merci aux boulangers et à tous ceux qui font vivre nos villages !

Marguerite Moulin