Accueillir Dieu en toute vérité … – journal N°28 – mars 2015

Le groupe GAF

Le groupe GAF

UNE SOIRÉE AU GAF

Un jeudi soir, deux fois par mois, notre GAF – Groupe d’Approfondissement de la Foi -, se retrouve autour du père Bruno Houpert pour étudier la Bible. Ce jeudi 5 février 2015, nous continuons le chapitre 11 de l’évangile de Marc avec « les vendeurs chassés du Temple » (Mc 11, 15-18).

L’épisode des vendeurs chassés du Temple, est l’un des rares récits que l’on retrouve dans les quatre Évangiles, ce qui témoigne de son importance. Il est souvent présenté comme l’un des textes où « enfin » Jésus s’énerve. En l’occurrence, ici, c’est contre les marchands d’animaux, nécessaires aux sacrifices, présents dans l’enceinte du Temple. Nous allons enfin comprendre l’origine de cette colère !

Jésus cherche à faire le ménage dans nos cœurs

Jésus n’est pas contre les sacrifices mais ce qu’il dénonce c’est que, l’action gratuite que devrait être cette offrande à Dieu, est peu à peu devenue secondaire. Le commerce qui se greffe autour de cet acte est devenu plus important. Finalement, les fidèles ne venaient plus offrir quelque chose à Dieu mais plutôt faire des affaires. Leur relation à Dieu est complètement faussée.
Saint Jean explique que nous sommes le Temple de Dieu, et c’est donc dans notre cœur que Jésus cherche à faire le ménage.
À la lumière des écrits de Jean, nous pouvons comprendre que ce texte nous pose la question de notre relation avec Dieu. Or, ne nous arrive-t-il pas d’essayer de marchander avec Dieu ? « Si je fais ça, je devrais attendre telle ou telle chose de Dieu. » On cherche à mettre en avant tout ce que nous avons fait de bien pour Dieu, comme si nous devions attendre un signe en retour. Notre prière est alors erronée. Je dois alors me poser la question : quand je prie Dieu, y a-t-il une vraie gratuité ? Ne suis-je pas en train d’attendre voire d’exiger quelque chose de Dieu ?

Ce récit est une clé pour mesurer notre rapport de gratuité avec Dieu

Dans l’épisode de Bartimée (Marc 10, 46-52), Jésus nous rappelle combien il est important de demander à Dieu, mais certainement pas d’exiger. Ce récit est présent dans les quatre Évangiles car c’est une clé pour mesurer combien nous sommes toujours en tension et prêts à enfermer Dieu dans ce qu’il n’est pas. Jésus nous rappelle combien le Seigneur nous aime pour justement nous aider à sortir de ce marchandage et de notre aveuglement. À la fin du texte, les scribes et les prêtres sont mentionnés. Ils sont en colère contre Jésus et cherchent comment le faire périr. Ils sont fâchés de perdre le contrôle. Un peu comme nous, quand nous cherchons à tout maîtriser et quand nous croyons tout contrôler.
Ainsi, si Jésus se met en colère, c’est que son plus profond désir est de chasser tout ce qui, en moi, me détourne de lui et d’une relation en vérité avec son Père.
L’ardent désir de Dieu est en réalité que nous puissions entrer dans un véritable amour avec lui. Cependant, il ne peut en aucun cas nous l’imposer car il nous laisse libres de l’accueillir. Jésus vient donc remettre de l’ordre dans le Temple, c’est-à-dire dans notre cœur, pour que nous puissions l’accueillir en toute vérité.

Juliette Darne